CLAP & BLACK OUT
A treize ans Calaferte est manoeuvre en usine et ne rêve que de devenir
écrivain.
En 1947, il monte à Paris, exerce de petits métiers et rencontre
Joseph Kessel. Aidé par ce dernier, il entre chez Juillard et y publie
son premier roman "Requiem des innocents". Ce roman sur son enfance
déhéritée connaît immédiatement un grand
succès.
Il quitte Paris pour Lyon , écrit "Partage des vivants" qui
est aussi un succès. En 56, à Mornant où il restera jusqu'en
69, il s'attelle à "Septentrion" et commence dans le même
temps la rédaction de son journal qui sera publié à partir
de 1980 avec "Les chemins de Sion" jusqu'en 84 avec "Trajectoires",
au total 7 volumes.
De 67 à 74, il collaborera avec l'ORTF mais c'est en 67 que le scandale
arrive avec la publication chez Tchou de "Septentrion". Jugée
pornographique et scandaleuse, l'oeuvre sera interdite pendant 20 ans jusqu'à
sa réédition chez Denoël en 84.
En 63, 'il
démarre la peinture, le dessin et les collages et sa plume restera
silencieuse pendant 5 ans et se réveillera pour la publication de "Rosa
mystica". Dès lors récits, nouvelles, poésies, pièces
de théâtre, carnets et essais se suivent sans interruption :
"Interland, Ragtime, Les mandibules, Episode de la vie des mantes religieuses
...
Avec l'adaption de sa pièce "Chez les Tich" par Jean-Pierre
Miquel au Petit Odéon en 76, le public découvre son oeuvre théâtrale.
En 1985, l'année
où il s'installe à Dijon paraît un livre d'entretien avec
Patrick Amine "Une vie, une déflagration" et en 93, alors
qu'est publié "La mécanique des femmes", il reçoit
le grand prix national des lettres pour l'ensemble de son oeuvre.
En 93 paraît "C'est la guerre". Il décède l'année suivante, le 2 mai 1994.